
C’est l’ensemble de vos comportements qui se retrouvent bouleversés. Pour soi ainsi que vos proches, nous avons changé, mettre des mots dessus est bien souvent extrêmement compliqué. Comment expliqué que l’on conserve parfois la mémoire de l’ancien moi, accompagnée de la mémoire de notre passage à l’hôpital, complétée par celle de vos sorties et vos contacts avec l’environnement social extérieur…
a personne ayant eu un Traumatisme Crânien ou des Lésions Cérébrales Acquises, ainsi que ses proches, s’engagent dans une grande chasse multifrénique à la recherche de cet être perdu qui n’est plus et qui ne sait plus. Toutes les études sont d’ailleurs formelles, les troubles du comportement « sont liés à l’atteinte du cortex pré-frontal qui joue un rôle fondamental dans la répression de nos humeurs et donc dans notre adaptation sociale. Suivant les atteintes corticales concernées il existe deux grandes formes théoriques :
La forme apathique dans laquelle le sujet reste prostré, sans projet et dans une indifférence affective plus ou moins totale.
La forme désinhibée dans laquelle au contraire il fait preuve d’une grande activité mais désordonnée et improductive ; dans cette dernière on retrouve assez souvent un cortège de troubles associés : familiarité anormale, propos déplacés, irritabilité et impatience, intolérance à la frustration, agressivité quelquefois (mais réactionnelle et non préméditée).
Les formes pures et complètes sont cependant rares ; d’autant que les deux peuvent parfois s’intriquer suivant le moment.
D’autres troubles du comportement peuvent se mêler aux précédents à des degrés divers comme :
Une anosognosie : non reconnaissance de ses troubles par le patient
Une anosodiaphorie : indifférence à ses troubles
Une alexithymie : impossibilité d’exprimer ses émotions
Une tendance parfois à la prise de risque inconsidéré, la désinhibition et au non-respect des règles
Une baisse de l’empathie pouvant être en rapport avec une difficulté à repérer chez les autres les changements d’expression émotionnelle des visages.
L’ensemble de ces troubles prend le nom de troubles cognitifs car ils sont liés à des difficultés de compréhension et d’intégration elles-mêmes secondaires aux lésions cérébrales ; cependant le TC reste le plus souvent conscient -au moins en partie- de ses troubles et en souffre ; c’est ainsi que peuvent se développer des souffrances psychiques : diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi; pessimisme, défaitisme; sentiments d’incompréhension entraînant un repli sur soi; sentiments d’échec ; irritabilité et labilité réactionnelles . Ce qui explique l’évolution possible vers des troubles anxieux et dépressifs qui doivent alors être traités. » [1]
Combien d’entre vous se retrouve dans la description de ses séquelles ? Je vous propose de commencer à partir d’un postulat différent. Toutes ces atteintes comportementales ne provoquent pas des troubles comportementaux, mais elles nous révèlent à vous-même une grande richesse de facettes qu’il vous faut savoir apprivoiser et dompter. Je vous propose d’œuvrer vers un seul objectif qui va être de se détacher de cet être qui a subi les lésions cérébrales avec lequel vous êtes en rupture, de faire le tri entre l’ensemble de nos nouveaux masques, et de conserver ceux ou celui/celle qui vous sied mieux et qui est/sont en capacité de porter vos projets.
J’ai eu un traumatisme crânien grave sévère, je suis désinhibé, je suis euphorique, mais si je n’avais pas décider de garder, entre autres, ces nouveaux traits de personnalités, aurais je pu avoir cet enthousiasme effréné pour créer mon métier et vous avoir comme client ?
A partir de mon Diagnostic Educatif initial, faisons le point sur vos différentes facettes. Puis, là où l’on vous/se conforte dans l’idée que vous avez des troubles comportementaux, je vais vous apprendre à reconsidérer vos lésions cérébrales comme l’opportunité de développer ou la nécessité de stopper certains de vos nouveaux traits de personnalité.
Vous êtes multiple, ce n’est pas une fatalité, chacun est plusieurs en soi. Vous êtes peut-être plus que les autres, et c’est surtout ça qui peut être troublant…