
La mémoire, que ferait-on sans elle ? Comment utiliser des informations si on ne réussit pas à les stocker ? C’est extrêmement frustrant de perdre la mémoire, de se rendre compte à quel point nous sommes démunis sans elle. Cet extrait d’article relate scientifiquement les conséquences concrètes sur Les troubles neuropsychologiques des traumatisés crâniens :
« Les troubles de la mémoire les plus fréquents et dont se plaignent souvent les patients traumatisés crâniens portent surtout sur les processus de mémoire antérograde à long terme. La mémoire à long terme est perturbée dans toutes ses modalités : verbale, visuelle, en rappel comme en reconnaissance. Ces troubles persistent de nombreuses années après le traumatisme crânien et ont des répercussions négatives sur l’insertion, notamment professionnelle. Il semblerait que les déficits de mémoire puissent concerner de façon dissociée ou non les processus d’encodage, de consolidation ou de récupération de l’information.
Les troubles de la mémoire antérograde portent principalement sur les difficultés d’apprentissage de nouvelles informations. Les patients traumatisés crâniens sont moins performants quelle que soit l’épreuve proposée (apprentissage de paires de mots, listes de mots, histoires, visages) aussi bien lors du rappel libre à court ou à long termes qu’en rappel indicé et reconnaissance. Les patients traumatisés crâniens ont également tendance à produire plus d’intrusions que les sujets témoins.
Les mécanismes qui pourraient expliquer les différents troubles observés sont discutés. Il ne s’agirait pas d’un véritable oubli mais plutôt d’une mauvaise stratégie d’apprentissage avec en particulier une mauvaise utilisation des stratégies d’encodage (comme l’imagerie mentale ou l’encodage sémantique, par exemple), en lien avec les troubles dysexécutifs souvent associés. »[1]
Je n’ai eu que des troubles mnésiques antérogrades : trouble de la mémoire des événements au fur et à mesure qu’ils se déroulent. J’ai vite résolu cette incapacité à me souvenir du dernier soignant que j’avais vu en passant par quelques stratégies habilement mise en œuvre. La mémoire immédiate, ou mémoire de travail, qui nous permet de manipuler des opérations stocker sur la mémoire à courte terme. Il m’a donc fallu faire appels à d’autres formes de mémoire pour me permettre de retrouver une mémoire de travail efficace.
En effet, il existe de nombreux types de mémoires différentes, et de toutes je suis le plus réceptif à la mémoire auditive. Nous avons tous des sensibilités plus ou moins exacerbées sur l’une ou l’autre mémoire, moi c’est dans les sons que j’ai trouvé mon refuge mémoriel et que j’ai réussi à trouver une mémoire à long terme redoutablement efficace, suffisamment pour que ma mémoire à courte terme s’en retrouve bénéfiquement alimentée.
Les mémoires sont partout autour de nous et dans notre être, dans notre cerveau, dans chaque zone cérébrale, chaque neurone, la mémoire nous traverse sans cesse et alimente en permanence le moindre de nos synapses. Elle est autant dans vos sens que dans les automatismes de votre quotidien, dans votre passé, votre présent et votre futur, elle est à tous les temps.
Vous avez des mémoires, elles sont toutes imbriquées, ensemble nous allons trouver la façon de les faire fonctionner du mieux possible. Schématiquement, vous allez apprendre à mieux enregistrer les informations, savoir comment les stocker efficacement, consolider leur ancrage de façon pérenne, puis les retrouver pour les utiliser aisément lorsque vous en aurez besoin.
Si nous détectons que c’est un besoin spécifique lors de votre Diagnostic Educatif, alors nous construirons un plan d’actions qui vous émettra de vous souvenir que vous avez de la mémoire.