Travailler ses stratégies de gestion de sa fatigabilité

Dans la majorité des traumatismes crâniens, la fatigabilité [1]  fait partie du quotidien, comme l’explique l’article de recherche suivant : « La fatigue touche plus de 60 % des patients victimes d’un Traumatisme Cranio Cérébraux. Cette fatigue entraîne des conséquences sur leur prise en charge en rééducation et sur les activités de la vie quotidienne (Ponsford et al., 2012). La fatigue chronique, causée ou non par un trouble physique, se définit comme étant une combinaison des symptômes suivants : des difficultés de concentration, des difficultés de la mémoire à court terme autorapportée, des troubles du sommeil et une douleur musculo-squelettique (Finsterer & Mahjoub, 2013 ; Fukuda et al., 1994). Il est particulièrement important d’étudier la fatigue auprès de cette population, car elle semble être associée à plusieurs autres symptômes invalidants tels que des limitations sociales (Stulemeijer et al., 2006), de moins bonnes performances dans des activités cognitives, un déficit moteur, une atteinte du fonctionnement général (Bushnik, Englander, & Wright, 2008a) et une moins bonne qualité de vie (Cantor et al., 2008). » [2].

Dans le cas de mon Traumatisme Crânien Grave Sévère, cela a commencé en réanimation, avec les antalgiques [3] puissants. Après trois semaines de coma, quand chaque micro-réveil était un effort et une lutte pour le maintien dans l’éveil. Le maintien d’une conscience éclairée et d’un esprit lucide réclamait alors toute mon énergie. Les levers étaient difficiles, en raison d’une grande hypotonie avec grande asthénie, c’est à dire une grande diminution du tonus musculaire et une grande fatigue physique. Cela m’obligeait jusqu’à être aidé et stimulé pour l’alimentation.

Six mois après le traumatisme, je restais ralenti et particulièrement fatigable. Au-delà des difficultés physiques, j’étais très peu présent à la fois, en termes de temps mais aussi de disponibilité et d’attention à l’autre.

J’ai ainsi rapidement constaté que je n’étais pas capable de poursuivre mes études en raison de la fatigabilité et l’impression d’être totalement dépassé par les événements, alors que mes acquis antérieurs étaient conservés. J’étais en parallèle victime de Troubles mnésiques antérogrades, des troubles de la mémoire des événements au fur et à mesure qu’ils se déroulent.

Je décidais alors de travailler spécifiquement a fatigabilité. Mon esprit était exalté mais mon corps était limité, il me fallait réveiller cet être trop vite épuisé. Aujourd’hui j’y suis arrivé, je sais plus que jamais savourer chaque instant de vie, en pleine conscience et avec une connaissance parfaite de mon énergie de vie. Il existe des stratégies de gestion et d’adaptation de cette énergie afin d’augmenter ses capacités à l’utiliser. Des exercices permettent de développer une meilleure qualité de vie grâce à une gestion optimale et optimisée de son énergie. Il n’est pas question de lutter contre la fatigue, la première des clés est bien de faire avec.

Je vous propose un travail de réflexion active et d’exercice pratique afin que vous puissiez développer vos propres stratégies de gestion de la fatigue.

Bien sûr, toute proposition de prestation est a adapté selon vos besoins spécifiques, que je vous propose d’étudier ensemble.

[1] Propension plus ou moins grande à être fatigué

[2] Revue-narrative-de-leffet-des-traumatismes-craniens-sur-la-fatigue.pdf (researchgate.net)

[3] Antidouleur, analgésique ou anesthésique, médicament utilisé en médecine dans le traitement de la douleur d’un patient

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